Exemple 1. Niveaux Licence à Doctorat :
le « Marathon du Droit » – Toulouse, 08 mars 2024

NB : le Marathon a été préparé sur l’année 2023-2024 (d’où sa comptabilité en 2023).

Le Marathon du Droit dispose par ailleurs d’un site dédié.

À l’initiative du pr. Touzeil-Divina, de 2010 à 2016, au Mans – avec le concours de l’Université du Mans, de celle de Toulouse Capitole notamment et avec le soutien de prestigieux partenaires (Assemblée Nationale, Automobile Club de l’Ouest, Chaînes parlementaires, LexisNexis, Lextenso, Maison Bosc, Fédération Française de Football, MMArena, Chambres départementales des Huissiers, Ordres des Notaires, Barreaux, etc.), l’association Collectif L’Unité du Droit a proposé un événement en trois temps et nommé les « 24 heures du Droit ». Elles se composaient d’un colloque et d’un gala précédés d’un jeu interuniversitaire faisant intervenir des étudiant.e.s et des universitaires de toute la France (quinze équipes mobilisées en 2016 dont les Facultés de Droit de Paris (II, Est, Ouest..), Boulogne, Orléans, Tours, Nantes, Rennes, Toulouse, Albi, Pau, Cergy, St Etienne, etc.). Parmi nos prestigieux parrains des précédentes éditions, mentionnons les hauts patronages des présidents Robert Badinter, Jean-Louis Debré, Philippe Bilger &du maestro Costa-Gavras. En 2017, les « 24 heures » se sont mues en « Marathon du Droit ».


Il y s’agit toujours d’une fête du Droit destinée à la communauté des juristes (des étudiants aux praticiens) mais cette fête est doublement itinérante à la manière d’une course sportive de 42,195 kilomètres ! Ainsi, non seulement les participants au Marathon du Droit sont-ils et elles conduits à évoluer dans plusieurs lieux d’une même ville dans laquelle l’édition se déroulera mais encore le Marathon lui-même change de lieu d’accueil chaque année et ce, pour au moins cinq éditions. Et c’est dans la capitale régionale de l’Occitanie, dans la « ville rose » que la première édition du Marathon du Droit a eu lieu le 23 mars 2018. Par suite, la manifestation, malgré cet ancrage occitan confirmé, s’est déplacée dans toute la France juridique : à BoulognesurMer (15 mars 2019), à Pau (24 mars 2022), et de nouveau (2023 et 2024) à Toulouse (en prévision d’un prochain événement à Reims en 2026).

Premier temps : le Colloque (des anniversaires juridiques)

Traditionnellement, le Marathon du Droit comprend un colloque qui, chaque année depuis dix éditions, met en avant la recherche et l’excellence scientifique avec pour objectif combiné d’intégrer le plus possible les étudiants et les étudiantes du site sur lequel se déroule la manifestation. Les thématiques choisies pour les précédentes éditions en témoignent. Ainsi, après s’être intéressé aux droits et aux idées politiques dans les séries télévisées (2011), au(x) Parlement(s) au(x) écran(s) (2013), aux Droit(s) du football (2014), aux chansons & aux costumes « juridiques & à la française » (2015) puis au(x) droit(s) au(x) sexe(s) (2016) et dernièrement au(x) droit(s) du Bio (2018) et de nouveau au(x) droit(s) dans les fictions (2019) ainsi qu’aux droit(s) du Basket-ball (2022) et à la médecine légale (2023)[1], …

le Collectif L’Unité du Droit a proposé cette année 2023-2024 de célébrer des anniversaires juridiques normatifs et prétoriens du mois de mars 2024 y compris celui de ses propres 20 ans.

Sous la direction d’un comité scientifique, il a été proposé une partie « colloque » composée des quatre ateliers suivants :

  • 211 ans de naissance de Gérard Marchant : Droit(s) de la santé : en mars 2024, nous avons célébré l’anniversaire de l’un des maîtres toulousains de la santé mentale ; 
  • 220 ans des Écoles de Droit : ce fut en effet le 220e anniversaire de la Loi du 13 mars 1804 (Loi du 22 ventôse an XII) ayant créé les Écoles qui deviendront Facultés de Droit ;
  • 120 & 140 ans de droits des travailleurs ; à travers des études normative & contentieuses ;
  • 20 ans d’une Loi emblématique sur la Laïcité scolaire : c’est enfin une joute contentieuse qui a été proposée à deux universitaires défendant le maintien ou la suppression, vingt années après, de la Loi du 15 mars 2004 interdisant les signes religieux à l’école…


Deuxième temps : Une vie de Gérard Marchant

Comme dans chaque Marathon désormais, le Collectif L’Unité du Droit a proposé au-milieu du colloque du Marathon du Droit (de 14h00 à 15h00) un moment artistique et juridique qui fut, pour cette édition, assuré par des étudiantes et des étudiants toulousains. En 2018, à Toulouse, déjà, le Collectif L’Unité du Droit avait mis en avant, autour d’une courte pièce de théâtre en une dizaine de courtes scènes[2], une vie romancée du doyen Maurice Hauriou, figure juridique tutélaire de la Faculté de Droit qui accueillait le Marathon.

À Boulogne-sur-Mer, des « lectures féministes du Droit » avaient été proposées et en mars 2022, à Pau, il s’est agi de prendre prétexte du colloque sur le basket-ball pour offrir un moment artistique et juridique intitulé : « La main au(x) panier(s) » !

À Toulouse, en 2024, il s’est agi de rendre (à nouveau et après l’atelier du colloque de la matinée) hommage au professeur de médecine légale, Gérard Marchant (1813-1881) dont on a proposé une vie théâtralisée à laquelle ont participé des étudiants de la Faculté de Droit de Toulouse (de la Licence au Doctorat).


Troisième temps : le Jeu Interuniversitaire

De façon renforcée depuis 2018, en deux temps pendant la journée, a lieu le jeu juridique « Qui veut gagner des Foucart ? ». Ce sont alors des étudiants juristes (Licence & Master) non seulement des Universités partenaires de Pau et des Pays de l’Adour (sites de Pau et de Bayonne) & de Toulouse Capitole (sites de l’Arsenal et de la Manufacture & de Montauban) mais encore d’autres Universités (Aix-Marseille, Albi, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Bretagne-Sud (Vannes), Cergy-Pontoise, Dunkerque, Grenoble, Le Mans, Lyon, Montpellier, Nantes (& La Roche-sur-Yon), Paris I, Paris II, Paris Est, Paris Ouest, Paris Saclay, Rennes, IEP & ICT de Toulouse, etc.) qui ont été conviés, comme elles le font depuis dix éditions déjà, à participer activement au Marathon du Droit. Dans ce cadre, sous l’œil vigilant d’enseignants, les étudiants se sont livrés combat – en équipes – autour du thème de l’Unité du droit.

Alors, entre questions et réponses mais aussi mimes et découvertes, ils se sont affrontés au cœur d’un jeu interuniversitaire et ce, jusqu’à la désignation des meilleurs. Cette année, il fut proposé de procéder en deux temps :

– un premier temps organisé dès le matin, à l’ouverture du Marathon, a consisté en un parcours dédié dans la ville de Toulouse ;

– un second temps (de 18.00 à 22.30) a repris les épreuves juridiques et les principes acquis lors des dernières éditions (jeux collectifs, épreuves ludiques, sélection in fine des lauréats) et ce, en partenariat avec de grands éditeurs juridiques offrant aux gagnants de nombreux lots.

Le jury de ce moment a intégré par ailleurs les représentants de la vie universitaire, juridique et juridictionnelle, locale.


Quatrième temps.

Enfin, avant minuit, le Marathon du Droit offre à ses participants une soirée qui a eu lieu cette année dans un établissement toulousain en partenariat avec des associations étudiantes.

C’est bien à la fête du Droit que chacun fut convié !


Comme expliqué supra, le Marathon du Droit organisé pour l’année 2023-2024 sur les bases du projet Pop’Droit a fait participer comme spectateurs du colloque & de la pièce de théâtre :

  • des étudiants de Licence jusqu’au doctorat en Droit et ce, de plusieurs Universités françaises ;
  • des enseignants-chercheurs intervenant et encadrant de plusieurs Universités également.


Surtout, et c’est en cela que le projet traduit les engagements ou préceptes du Pop’Droit, l’organisation du Marathon du Droit mais aussi les contributions / interventions du colloque ont été matérialisées non seulement par des enseignants-chercheurs (encadrant) mais aussi par (et pour) des étudiants (de Licence au Doctorat) ainsi associés en presque tous les points au projet.


Le Marathon du Droit traduit les engagements et les préceptes du Pop’Droit en ce :

  • qu’il associe – dès son organisation et sa conception – non seulement des collègues enseignants-chercheurs mais aussi des étudiants (de la Licence au Doctorat) sans préjuger de ce qu’ils en seraient incapables, inopportuns ou incompétents ;
  • qu’il essaie d’opérer un dosage entre le traitement de questions juridiques pointues, techniques ou d’excellence (comme dans un colloque plus classique) à des moments plus accessibles à tout public sans jamais négliger l’objectif premier de transmission du Droit ;
  • qu’il injecte dans le programme une part de « culture » associée à la transmission du Droit : ici il peut s’agir par exemple de la partie artistique (théâtre) avec pour objectif non seulement le fait d’aborder des questions juridiques (ici du droit de la santé) autrement que de façon habituelle mais encore en y associant des éléments classiques (ici un extrait du Médecin volant de Molière) mais aussi plus contemporains (par ex. avec la reprise d’une chanson de Britney Spears) ;
  • qu’il ne néglige pas l’aspect ludique de l’apprentissage juridique ce qui se concrétise ici par exemple lors du jeu de révision juridique : « Qui veut gagner des Foucart ? ». Ici encore, si l’aspect « jeu » peut apparaître en premier, il ne faut pas négliger le plus important – au fond – permettre à des étudiants (parfois sans s’en apercevoir) de réviser des questions juridiques parfois très techniques et difficiles mais ce, dans un cadre plus détendu et moins solennel ou formel qu’habituellement.


Au colloque, participent des enseignants-chercheurs chevronnés mais aussi des étudiants (de la Licence au Doctorat). Ci-dessous, après l’introduction du doyen Matthieu Poumarède, aux côtés du pr. Xavier Bioy, deux doctorants en Droit public (Mme Alice Eymard et M. Pierre Juston) débattant de la Loi du 15 mars 2004.



Ci-après, plusieurs étudiants (de la Licence, au Master et au Doctorat) présentent au public (après avoir été entraînés et guidés sous la direction du pr. Touzeil-Divina) des anniversaires juridiques (en mars 2024) des droits de la santé. Il s’agit respectivement de Jules Delai, Julien Delhom, Rami Gheziel & Louise ViezziParent (le premier (à droite) était en Licence de Droit, les deux suivants en Master Droit de la Santé (à gauche) et la dernière (au milieu) en thèse de doctorat de droit public).




Lors de la pièce de théâtre, sont associés des enseignants et des étudiants dans un objectif commun de discussion(s) et de transmission(s) du Droit. Cette année, par exemple, on a proposé de revisiter l’influence doctrinale du Docteur Gérard Marchant (1813-1881) et du professeur Alfred Velpeau (1795-1867) en matière de droit de la santé mentale. Les acteurs, nombreux, étaient même accompagnés de musiciens (également étudiants en Droit).



Lors du jeu « Qui veut gagner des Foucart ? », les étudiants révisent avant tout des questions juridiques ce qui n’empêche pas un formalisme plus détendu. Ici, on découvre une partie du jury de cette année (comprenant notamment un maître de conférences et un doctorant d’une Université partenaire (Pau), une magistrate du Tribunal administratif de Toulouse (présidant le jury) et un directeur d’hôpital) …

Une image contenant habits, personne, Visage humain, intérieur

Description générée automatiquement… tous applaudissant l’un des candidats (M. Max Durand) mimant une norme.




[1] Voyez respectivement les actes issus de ces colloques aux éditions Lgdj (2012) pour la 1ère édition ainsi qu’aux éditions L’Épitoge-Lextenso pour les suivantes (2013 à 2023).

[2] La pièce « Une vie d’Hauriou » peut être visionnée en ligne à l’adresse : http://marathondudroit.org/UVH.mp4.