Exemple 7. Niveau Licence sous pandémie
Le « Parlement fictif déconfiné » (janvier à mars 2021)
1. De quoi s’agit-il ?
Cf. exemple 2.
On ajoute ici, cela dit, un élément important : le contexte sanitaire.
En effet, le Parlement fictif ici évoqué a été maintenu malgré les confinements passés et craints et surtout malgré l’interdiction sinon le conseil très appuyé donné aux étudiants d’éviter de venir en cours magistral.
Autrement dit, sans naturellement contrevenir aux préconisations sanitaires (ce qui, pour le co-directeur d’un Master en droit de la santé serait malvenu !), il a été proposé pendant l’année universitaire 2020-2021 matérialisant les déconfinements progressifs, de maintenir l’exercice et de l’adapter aux contraintes.
Ici encore la pédagogie et les formes doivent s’adapter et c’est, nous le croyons, à l’enseignant, en priorité mais pas seulement (et donc aux étudiants également) de proposer et de s’adapter dans l’intérêt même de la transmission juridique.
Concrètement, aucun élément (discussion, vote, élections) du Parlement fictif n’a pu se faire en présentiel. Tout a donc été fait « en ligne », en distanciel (comme, du reste, certaines réunions de commissions notamment de l’Assemblée Nationale la même année).
2. Quel public était visé et/ou y a participé ?
Il s’agit uniquement d’étudiantes et d’étudiants en 1ère année de Droit (Licence I).
Le tout est encadré par un enseignant-chercheur (le pr. Touzeil-Divina) et – cette année si particulière – il avait été proposé à une députée, en l’occurrence Mme Marietta Karamanli (députée de la 2ème circonscription de la Sarthe) de bien vouloir assister au plénum virtuel (en ligne) du « Parlement fictif » et par suite de donner ses conseils et son avis.
Ce fut un moment de transmission qui a beaucoup marqué les présents connectés et ce, puisque pendant tout le semestre avaient été organisés des rendez-vous en ligne et connectés qui ont rencontré de grands succès tant les étudiantes et les étudiants comme les enseignants avaient besoin de ces moments de partages et d’échanges.
3. En quoi est-ce (aussi) du Pop’Droit ?
Le Parlement fictif traduit les engagements et les préceptes du Pop’Droit en ce :
- qu’il associe la participation active d’étudiants dès leur 1ère année c’est-à-dire sans réserver l’existence de pratiques et de concours à des étudiants plus « assurés ». Il s’agit ainsi d’associer dès le début de leurs études les intéressés sans élitisme.
- qu’il engage les étudiants à sortir du cadre habituel du cours magistral (transmis unilatéralement) vers une « pratique du Droit » souvent absente du cours magistral principalement (et c’est là son objet) tourné vers la transmission unilatérale d’un savoir allant de l’enseignant actif aux étudiants passifs.
- qu’il n’a jamais été un exercice obligatoire mais qu’il est au contraire purement facultatif ou bénévole (non seulement pour l’enseignant qui s’y consacre mais encore pour les étudiants qui acceptent de s’y adonnent). En ce sens, le « Parlement fictif » suit bien l’un des préceptes du Pop’Droit qui consiste à demander une action, une réaction et un investissement (réel et concret) aux étudiants qui désirent le pratiquer. Cependant, cet investissement n’est clairement pas accessible à tous et à toutes (et nous n’évoquons ici qu’un investissement en temps et en travaux à y consacrer). Le Pop’Droit, en effet, ne fonctionne que par l’interaction et celle-ci est d’autant plus efficace ou manifeste que les acteurs en sont librement intéressés et impactés.
- qu’il tente de « connecter à l’actualité » ou à la réalité contemporaine d’une branche juridique (ici le droit constitutionnel) ce qu’un cours magistral (souvent descriptif) a d’abord essayé de présenter en le confrontant à une ou à des réalités pratiques : celle du Parlement fictif, évoqué quelques minutes à chaque cours magistral, mais aussi à la réalité contemporaine du jeu parlementaire en faisant des ponts entre le cours, la réalité et le Parlement fictif.
4. Photographies témoignages
Deux exemples de candidatures pour la campagne fictive à la présidentielle (2021) :
Mme Astrid Gonzalez et M. Valentin Garbay


Un exemple de « moment oratoire » pendant la séance du plénum fictif (2021) :
Ici le député fictif M. Mathyeu-Rey Domingos


Les étudiants et étudiantes connectés ayant participé en 2021 au Parlement fictif :

Lors de cette année « particulière » en partie en distanciel, il avait été demandé à une députée, en l’occurrence Mme Marietta Karamanli (députée de la 2ème circonscription de la Sarthe) de bien vouloir assister au « Parlement fictif » et par suite de donner ses conseils et son avis. Ce fut un moment de transmission qui a beaucoup marqué les présents.
